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BRÈVES

British Midlands dépose son bilan

British Midland Regional Limited, compagnie aérienne britannique basée à Derby-East Midlands (Castle-Donington) et  opérant sous le nom de flybmi vient d’annoncer, le samedi 16 février 2019, la cessation de ses activités. Loganair reprendra ses lignes et Ryanair son personnel.

Flybmi a été confrontée à plusieurs difficultés, dont les récentes flambées des coûts de kérosène. A ceci devaient aussi s’ajouter les répercussions du Brexit qui ont eu une incidence importante sur les échanges commerciaux actuels, ainsi que les perspectives d’avenir. Elles ont empêché de garantir des contrats de vol juteux en Europe et ont, en plus généré un manque de confiance en sa capacité continuer à voler entre des destinations européennes. Flybmi exploitait 17 avions régionaux Embraer ERJ-135 et 145, de capacité de 37 et 49 passagers, desservant 25 villes européennes.

Flybmi indique aux passagers qui ont effectué des paiements anticipés qu’ils doivent contacter leur émetteur de leur carte de crédit pour obtenir un remboursement des vols qui n’ont pas encore eu lieu.

Avec la faillite le 5 février dernier de la compagnie aérienne allemande Germania et la disparition de plusieurs autres compagnies aériennes en 2018 (Primera Air, SkyWork Airlines, NextJet AB), le secteur aérien régional en général, et low cost en particulier affiche des fragilités  évidentes. L’année 2018 aura été meurtrière pour la Danoise Primera, les Suisses PrivatAir et Skywork Airlines, la Lituanienne Small Planet, l’Allemande Azur Air et la Belge VLM Airlines.

Norwegian Air Shuttle, qui est très endettée, traverse aussi une période très délicate, qui fait d’elle une proie facile pour une OPA. Alitalia est insolvable depuis un an et demi. Lufthansa s’intéresserait à la reprendre. Par contre, les compagnies aériennes traditionnelles américaines ont réalisés des bénéfices records, grâce à des opérations de consolidation qui ont permis aux plus grandes d’entre elles telles qu’American Airlines, Delta et United Continental de reprendre le contrôle sur les prix.

Bon et mauvais : Certes, ces faillites qui se succèdent ne sont pas bonnes pour l’économie ni pour les employés qui se retrouvent sans travail. On peut aussi se faire du souci pour les employés de flybmi qui se trouveront engagés par Ryanair avec les conditions esclavagistes qu’on connait. Par contre, l’avenir incertain des compagnies aériennes lowcost et le signe avant-coureur de la reprise des compagnies aériennes régulière sur le marché américain risque d’être un espoir de voir les prix des billets d’avions augmenter, mais ça sera peut-être le prix à payer pour freiner le trafic des avions et leur effet néfaste sur l’environnement et remettre le transport ferroviaire à une comparaison tarifaire plus raisonnable avec l’avion.

Gérard Blanc

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