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Ryanair : les pilotes refusent la proposition de la direction

Selon la presse britannique et le site Air Journal, sur 90 % des pilotes de Ryanair présents à l’aéroport de Stansted, 60% auraient rejeté la proposition de leur direction d’augmenter leurs salaires annuels de 22’000 livres anglaises et réclamé un salaire supérieur pour tous les commandants de bord.  L’offre incluait en outre un contrat obligeant les pilotes à s’engager pour au moins une année chez Ryanair, condition  également été rejetée dans environ une trentaine d’autres stations européenne. Toujours opposée à toute présence syndicale, la direction Ryanair s’est toutefois engagée à dialoguer avec le regroupement du personnel du nom de ERC (Employee Representative Council), qui, si elle n’est pas un syndicat, lui ressemble fort, et dont le rôle est de trouver les réponses aux préoccupations du personnel de Ryanair en général et des pilotes en particulier.

L’EERC (European Employees) a également vu le jour après la crise de la pénurie de pilotes de septembre 2017 et se trouve forte de l’adhésion d’une grande partie des pilotes de Ryanair au niveau européen. Outre cette augmentation de salaire, Michael Hickey, nouveau directeur des opérations de Ryanair proposait un bonus de 12’000 livres aux pilotes disposés à « faire un effort » pour éviter d’autres annulations de vols. En cas d’acceptation, les pilotes devaient accepter d’effectuer au minimum 800 heures de vol pendant une période d’une année, proposition rejetée par la majorité des pilotes arguant que ce chiffre avait déjà été effectué depuis le début de l’année.

Parallèlement aux exigences salariales, l’adoption de contrats locaux par opposition au contrat irlandais en vigueur est le cheval de bataille auquel s’ajoutent la prise en charge par Ryanair des frais de formation et de santé, comme de l’hébergement en cas d’affectation temporaire sur une autre base, ou de la nourriture et des boissons gratuites en vol pour l’équipage.

Pour rappel, la pénurie de pilotes a obligé Ryanair à annuler récemment 20.000 vols, occasionnant de sérieuses pertes pour la compagnie qui, souhaitant les minimiser, se lancerait dans des procédures contraires aux directives européennes sur les indemnisations des passagers.

Selon un pilote participant aux discussions avec la direction, Rayanair ne serait pas en position de force pour licencier des pilotes au vu de la pénurie actuelle et un bras de fer risquerait d’être très dommageable à la compagnie, aussi bien pour les actionnaires que pour la confiance de la clientèle.

A ce jour, la profession de commandant de bord est très courtisée en Europe, mais aussi en Asie (notamment en Chine), où de bien meilleures conditions de travail sont accordées.

 

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