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Refúgio da Vila, Praia do Forte, Brésil

Refugio da Vila

Nous sommes à Praia do Forte, espace protégé en bordure de la côte atlantique, à environ une soixantaine de kilomètres de cette agglomération à la fois trépidante et chargée d’histoire qu’est Salvador de Bahia et ses quelques trois millions d’habitants.

Le jardin luxuriant du Refúgio da Vila rappelle que nous sommes sous les tropiques, ne serait-ce que par ces fleurs odorantes qu’on trouve aussi dans les Antilles françaises, avec un imposant arbre du voyageur qui domine la piscine.
Dans cet hôtel de charme, tout est fait pour qu’on s’y trouve au calme, serein et en toute intimité.
Les détails vont des abat-jours en rotin ou des fauteuils inclinables sortis d’une brocante locale et, pour rappeler la proximité de la capitale historique, des photos d’art mises sous verre et donnant envie d’en connaître davantage sur ce pays et ses coutumes.
Le ton du séjour est donné d’emblée: le dolce farniente. Le hamac amarré d’un bout à l’autre du balcon incite à une longue sieste où s’impose la lecture d’un roman choisi, avec pour bruit de fond de lointains rythmes de samba venant du village à deux cent mètres de là.
L’amabilité permanente du personnel est exemplaire, bien que celui-ci ne soit pas forcément passé par une école hôtelière.
C’est la preuve qu’en hôtellerie, on peut être naturellement à la fois aimable, serviable et efficace.
Au Brésil, même dans les hôtels les plus prestigieux, il est difficile de trouver quelqu’un qui parle autre chose que le portugais Au Refúgio da Vila, le nombre de personnes parlant l’anglais est au moins de trois personnes.

Deux jardins: D’un côté celui où sont disposées quelques grandes tables rondes de marbre et des jeux d’enfants. De l’autre, c’est un autre jardin avec piscine et jacuzzi et des chaises longues pour un bronzage tempéré (gare aux ardeurs du soleil tropical), un espace réservé aux massages relaxants et une terrasse proche du bar où le soir venant, on sirote une caipirinha (cocktail au rhum traditionnel).
Je pourrais encore décrire le petit salon-bibliothèque et cinémathèque et les petits salons privatifs disposés ici et là pour les amateurs de scrabble ou autres jeux de société, mais, le summum reste encore le restaurant de fruits de mer qui vous sert de la langouste ici et là et, en apothéose, le petit déjeuner qui est un buffet avec des jus de fruits, des fruits tropicaux de toutes sortes, des bananes frites, de la charcuterie, des beignets à la viande, des gâteaux de toutes sortes, du porridge, du yogourt maison, et j’en passe beaucoup. Pour satisfaire votre appétit du matin, vous pouvez encore commander séparément et sans supplément des œufs selon votre choix. De peur de vous voir dépérir, les charmantes serveuses de l’hôtel viendront encore vous proposer des petites recettes locales dont, par exemple, ces petits beignets parfumés à base de tapioca.
En permanence, du café et du thé sont à la disposition des pensionnaires de même qu’un bocal de caramels maison et, chaque samedi est offert un five o’clock tea à l’anglaise.
En toute objectivité, parlons de quelques points à améliorer. Les chambres, même de catégorie supérieure, pourraient être plus spacieuses, surtout que, dans la même ligne de prix, elles ne sont pas toutes de la même taille. Ensuite, elles manquent d’armoire, le client n’ayant d’autre choix que d’utiliser une penderie par chambre. Dommage aussi que les jus de fruit du petit déjeuner n’aient guère de goût dans un pays où les fruits sont pourtant une denrée courante.

L’hôtellerie, une grande vocation sociale

Isabela Lamenha Barreto, directrice du Refúgio da Vila, est Brésilienne de pure souche. Elle et son mari sont propriétaires d’une entreprise de nettoyage de Salvador. Possédant un petit pécule, ils décident de faire fructifier leur avoir en construisant le Refúgio da Vila en 2005.
«Nous ne voulions pas investir en banque, précise-t-elle, ici, c’est trop dangereux!» Elle se fit donc plaisir en construisant le Refúgio da Vila et, surtout, en le décorant. Le choix de Praia do Forte fut aussi et surtout, le fait d’un endroit sûr et protégé, sur le plan sécuritaire comme écologique.
Isabela et son mari viennent régulièrement sur place pour ajouter une petite touche supplémentaire qui rendra le séjour du client plus agréable encore. Isabela qui, semblerait-il, est une grande gourmande, fait goûter à ses hôtes les spécialités locales et ses dernières recettes de gâteaux.
Isabela explique que ce sont ses études de sociologie qui l’ont conduite à la vocation du service, surtout par amour des vacanciers et du plaisir à leur apporter.

Texte Erika Bodmer,
photo Gérard Blanc


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Trade Wings, 022 738 99 03.

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