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CONSEILS AUX VOYAGEURS

Faire et ne pas faire à Madagascar

Vous avez peut-être tout appris de la civilisation, de la géographie ou des merveilles à visiter d’un pays où vous allez passer vos vacances, mais vous êtes-vous intéressé aux us et coutumes pratiqués aujourd’hui? Quelle que soit votre intention méritoire de communiquer avec les habitants du pays où vous allez séjourner, méfiez-vous des impairs. De simples gestes, comme serrer des mains, regarder une femme dans les yeux ou faire la bise, peuvent jeter un froid, voire être considérés comme un véritable affront. Cette rubrique de Je pars… est là pour éclairer votre lanterne.


 

Jacques Rey, Corail Voyages

Jacques Rey – Corail Voyages

Les «fady» de Madagascar

«Fady» peut se traduire par tabou. Ainsi, l’autorité de «Razana» (l’ancêtre divinisé) est dictée à travers des ordres qui s’accompagnent de fady. Enfreindre un fady équivaut à se rendre coupable envers les ancêtres. De ce fait, une  complexité et une diversité importantes d’interdits se créent en fonction de chaque personne selon son sexe, son  appartenance familiale ou communautaire; mais également selon le lieu (espace) et la période (le temps). Par exemple, une personne peut être soumise à un fady communautaire (ne pas manger de porc), un fady temporel (ne pas travailler un mardi), ainsi qu’à un fady géographique (interdisant de transporter telle matière sur une rivière ou parler devant un endroit précis).
Les étrangers («Vazaha») ne sont pas tenus de les respecter, simplement parce qu’ils sont extérieurs à leur vie, et que le respect de ces interdits est intimement lié à l’histoire de leur famille ethnique, et que, de toute manière, nous n’en saurons le plus souvent rien.
Concernant les fady en général:
–  Ne pas montrer quelqu’un du doigt, ni un tombeau, ni les sites sacrés (Tsingy, par exemple)
– A la plage, ne pas manger de la viande de porc avant de se baigner, ni de porter des bijoux en or dans l’eau, car c’est    dans la mer que certains gens jettent les «fanafody gasy» (nourriture) pour les «tromba», les mauvais esprits.
– Dans certains endroits, fady de porter des «lamba mena» (habit rouge) à la plage ou au lac sacré.
– Pas de photos aux alentours des tombeaux, par exemple les «aloalo» (sorte de totem), proches des tombeaux Mahafaly. Il faut demander au chef du village avant de prendre des photos. Pour certains d’entre eux, c’est aussi une combine pour recevoir de l’argent.
– Il ne faut pas non plus porter des sandales ou chaussures pour aller jusqu’au tombeau, et il est interdit de pleurer pendant un enterrement.
– Ne pas démolir une maison en ruine: il faut la laisser s’écrouler d’elle même.

 

 

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