Accor bannit les plastiques
De plus en plus d’entreprises multinationales mesurent l’impact sur leur image – positive ou négative – auprès du public. Aujourd’hui, c’est la lutte pour le climat et la pollution qui occupent une place privilégiée et on remarque qu’il devient de bon ton de montrer de la bonne volonté.
Plusieurs aéroports se sont décidés à réduire leur empreinte carbone en troquant leur parc automobile à énergie thermique contre des véhicules électriques.
Un autre facteur essentiel, notamment vecteur d’une pollution alarmante des mers, a donné l’occasion d’une prise de position de plusieurs pays (en majorité insulaires) pour interdire la consommation d’objet en plastique à usage unique. Chaque année, plus de 200 millions de ces produits sont utilisés dans plus de 4’500 établissements du groupe Accor. La direction du groupe vient de décider d’éliminer tous ces articles à partir de fin 2020 pour les chambres et à partir 2022 pour les restes des espaces hôteliers. Accor rejoint ainsi l’Initiative mondiale de lutte contre le plastique dans le tourisme, mise en œuvre par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation mondiale du tourisme, en collaboration avec la Fondation Ellen MacArthur.
A titre d’exemple, les produits d’hygiène individuelle, les peignes, les cartes magnétiques, les verres à dents, les sacs à peignoirs, les bouteilles d’eau ne seront plus en plastique jetable et la démarche concernera aussi les cuisines en éliminant les films plastiques et les emballages alimentaires.
Remplacement :
Des matériaux alternatifs seront proposés pour chaque article, en tenant compte de l’analyse de leur cycle de vie. Les premiers qui viennent à l’esprit sont les pailles, les cotons tiges et les mélangeurs en plastique. Les articles incriminés seront remplacés progressivement par des emballages et gobelets en carton, des cartes, emballages et accessoires en matériau durable, des sacs de blanchisserie en papier et des bouteilles en verre, des plateaux repas sans emballage plastique. Au seuil de l’année 2020, 42% des hôtels du groupe ont déjà trouvé une alternative aux bouteilles d’eau en plastique tandis que 89% du réseau Ibis (2’087 établissements) se sont équipés de distributeurs de shampoing et de gel douche en remplacement des emballages individuels.
On s’en doute, cela ne se fait pas d’un coup de baguette magique et demande de pédagogie envers le personnel et, en particulier, celui des centrales d’achat qui travaillent avec plus de 4’000 fournisseurs, et des propriétaires des hôtels. Précisons que dans beaucoup de cas, Accor n’est plus propriétaire des murs de ses établissements.
Les plastiques tolérés : Certains plastiques ne sont pas concernés, comme, par exemple, ceux qu’on trouve dans certains appareils (p.ex. les machines à café), des grands contenant en plastique (p.ex. dans la lingerie), le polyester des linges de bain ou de la literie qui, selon la direction de la chaîne, présentent plus d’avantages que d’inconvénients et dont la collecte et le recyclage sont compliqués.
Gérard Blanc
Sources : Tourmag/Latribune.fr/
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