Touristes, si vous saviez...
CONSEILS AUX VOYAGEURS

Faire ou ne pas faire en Sardaigne

Née d’une mère française, Sophie Vammichini a toujours vécu en Italie, mais principalement en Sardaigne. Avec elle, on ne pourrait pas mieux tomber pour apprendre de sa bouche les conseils à donner à tout visiteur francophone et la manière de tuer dans l’œuf un certain nombre de préjugés qui collent à la peau des Sardes.
Sophie Vammichini«Beaucoup d’Européens imaginent sans y être venus que la Sardaigne est une île plate, et que si les plages sont belles, le reste n’est pas très intéressant. Ils ignorent sa forte identité et sa culture. Les Italiens de la botte ont en général un certain mépris des Sardes les imaginent comme des paysans incultes. En Sardaigne, la tendance générale est de se méfier des autres Italiens et de leur arrogance. Le Sarde est accueillant mais fier, voire orgueilleux, et jamais servile.»
Après cette entrée en matière, Sophie poursuit: «En fait, le Sarde est une personne très accueillante, surtout à l’intérieur des terres. De soin côté, le visiteur doit aussi se montrer ouvert au contact. Le Sarde se révélera alors une personne prête à aider le visiteur étranger, toujours disposé à rendre service et se montrera même désireux d’en apprendre plus sur le visiteur. Même s’il est le plus petit de la Sardaigne, son village sera toujours le plus beau du monde, un vrai paradis.

Que faut-il ne pas faire en Sardaigne

Les femmes n’aiment pas être prises en photo car elles n’aiment pas être considérées comme des bêtes curieuses. S’abstenir donc, à moins d’être invité dans une famille. Dans ce cas, vous serez un peu comme le cousin ou la cousine et la photo sera tacitement permise.
Pour voir des artisans travailler, ne proposez pas de l’argent, ça serait mal vu. L’artisan non plus n’aime pas être photographié. Attention, ne prenez pas du sable pour l’apporter à la maison, ni aucune végétation du maquis. Si vous êtes pris, vous risquerez une forte amende. La végétation est très protégée en Sardaigne.
Une des déformations de l’hospitalité sarde est de montrer qu’on ne meure pas de faim. Si vous êtes invité à dîner, attendez- vous à un repas copieux et évitez de dire non quand on vous sert. Vous risquerez de vexer votre hôte.
Qu’apporter comme cadeau? Un dessert fera l’affaire, mais, encore mieux, du chocolat. Au bistrot, si vous êtes intégré, attendez-vous à ce qu’on vous serve un verre qui sera «déjà payé» et d’autres suivront malgré vous (un peu comme en Irlande), car le bistrot entier voudra «faire rester le touriste ». Il arrive assez souvent que ce soient les femmes qui tiennent les bars.
Quand vous visitez une église, bannissez les shorts courts et les marcels. Les shorts longs ne posent aucun problème. Sur les plages, on commence à voir des strings mais pas de la part de la population locale. Par contre, surtout pas de topless! Petit à petit, le système italien déteint sur la nouvelle génération sarde. La langue se perd peu à peu, mais il existe une radio en langue sarde et, par exemple, dans le village de Barbagia, tout le monde (y compris les enfants) parlent la langue locale.
Le banditisme a disparu et il n’y a plus d’enlèvement depuis 1980. Un pays sûr pour le touriste.

Gérard Blanc

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