Touristes, si vous saviez...
CONSEILS AUX VOYAGEURS

Départ serein

Il est une chose essentielle à comprendre et à prévoir: on n’embarque pas dans un avion comme on monterait dans un train. Si cela semble évident pour tout le monde, il reste encore bon nombre de situations qui peuvent engendrer du stress et des énervements inutiles. C’est la raison pour laquelle quelques conseils pratiques ne sont pas toujours inutiles.

Passeports et carte d'embarquementAvant le départ

La première chose à faire pour que le voyage se passe sans encombre est de contrôler suffisamment à temps la validité des ses documents de voyages. Beaucoup de pays réclament un passeport valable (p.e. le Maroc) et d’autres également un visa. Certaines ambassades ou consulats ne sont parfois même pas représentés en Suisse. Donc s’y prendre à l’avance n’est pas un luxe.

Autre précaution élémentaire: s’informer sur les franchises de bagages qui ne sont pas les mêmes pour toutes les compagnies aériennes. Là encore, si la file d’attente a été longue et que, d’un coup, l’employé d’enregistrement vous réclame un supplément conséquent à payer pour excédent de bagage, la contrariété qui, si elle se produit 45 minutes avant votre embarquement, risque d’être la source de bien des inquiétudes et énervements, alors qu’il est si simple d’avoir prévu la chose.

Même chose concernant les bagages à main. Je sais qu’on parle d’autoriser le passage des liquides, pâtes et autres crèmes de beauté à bord des avions, mais la chose n’est pas encore en vigueur. Donc, pour éviter tout frottement, n’est-il pas plus simple de vérifier avant de partir que rien qui puisse entraver le passage au contrôle de sûreté ne soit dans votre bagage à main?

Chaque départ d’un aéroport implique un enregistrement, qu’il se fasse à un guichet ou par l’intermédiaire d’une borne. Bien que de plus en plus de compagnies aériennes vous encouragent à utiliser ces nouvelles bornes d’enregistrement, elles paniquent encore certains passagers.

Il y a deux choses auxquelles on ne pense pas assez avant de partir: le check-in à la gare et le pré-enregistrement.

Dans le premier cas, il vous est possible de vous présenter à votre gare CFF la plus proche. Pour la majorité des compagnies aériennes (pas toutes, il est vrai), il est possible de présenter votre billet et votre bagage la veille et vous n’aurez plus à vous en soucier. Il arrivera à destination sans que vous ayez à vous en préoccuper. La seconde formule, que les hommes d’affaires pressés connaissent bien, est de se présenter la veille à un guichet d’enregistrement. Cela vous permettra d’avoir en main votre carte d’embarquement et votre reçu de bagages, et votre embarquement qui aura lieu le lendemain sera simple comme bonjour.

Sachez aussi que certaines compagnies aériennes disposent d’un système pour des enregistrements sur Internet. Dans un tel cas, il ne reste plus que d’enregistrer votre bagage le jour du départ.

Une sage méthode est aussi de s’informer de la météo la veille, ce qui permet de pallier à tout désagrément (surtout en période de neige) et, si nécessaire, de partir plus tôt de chez soi. Une autre précaution est de se brancher sur les nouvelles de la radio ou regarder le journal télévisé pour savoir si une grève n’est pas programmée. Dites-vous que si les aiguilleurs du ciel français sont en grève, le trafic au départ de Genève est aux premières loges.

Billet d’avion

De plus en plus de personnes réservent leurs billets d’avion sur Internet. Dans cette démarche il y a, en général, deux phases: la réservation pure qui comporte un PNR (passenger name record) et la seconde qui est un billet virtuel (e-ticket).

Ne confondez pas l’un et l’autre. Le premier document est une simple confirmation de votre réservation et n’a pas de valeur. Assurez-vous d’avoir en main le second. Toutefois, il est de plus en plus fréquent qu’il soit possible de s’enregistrer pour un vol avec la simple présentation de la pièce d’identité nécessaire à votre voyage.

Le jour même

La première chose est de repérer à l’extérieur du niveau départ la porte d’entrée où figure le nom de la compagnie aérienne qui vous transportera. C’est un léger détail qui peut vous faire gagner plusieurs précieuses minutes quand vous êtes pressé et que le hall d’enregistrement de l’aéroport est très encombré.

Si vous n’êtes pas déjà enregistré, la borne d’enregistrement vous évitera une file d’attente parfois interminable les jours et les heures de forte affluence. Une fois votre carte d’embarquement en main, vous irez porter votre bagage au «bagage drop» (dépôt bagages), où l’attente est bien moindre.

Bien sûr, si vous n’êtes pas à l’aise avec ces nouvelles technologies, il y aura toujours le recours à l’enregistrement classique, mais, en ce cas, prévoir un temps suffisant à l’avance n’est pas un luxe.

Dans un tel cas, ayez vos documents de voyages (billets, passeports) sous la main. Cela accélérera les formalités. Sachez que l’employé d’enregistrement est personnellement responsable de la validité de vos papiers au moment de l’enregistrement. Sa compagnie est amendable si vous deviez vous faire refouler à la frontière du pays d’arrivée en cas de passeport périmé ou d’absence de visa.

Vous voilà donc en possession de votre carte d’embarquement. Un conseil: consultez soigneusement les panneaux et les écrans indiquant le numéro de votre vol et votre destination. Il peut arriver que, pour des raisons multiples, le numéro de votre porte d’embarquement ait changé au dernier moment. Si vous êtes en avance, détendez-vous, allez prendre un café, lisez le journal. Mais surveillez quand même votre montre. Il arrive que des vols partent de portes d’embarquement éloignées. Il arrive aussi qu’il y ait foule au contrôle des bagages à main. Avoir à attendre à la porte d’embarquement est un moindre mal, plutôt que de voir la porte de l’avion se refermer sous votre nez.

Ne tirez pas sur les pianistes

Dans les différentes étapes de votre enregistrement ou de votre embarquement, le personnel qui s’occupe de vous est là pour vous servir et fera tout pour que votre voyage se passe sans encombre. Toutefois, il est beaucoup de situations imprévues (météo, retards, annulations de vol, etc.) pour lesquels il n’est pas responsable. De plus, il est bon de savoir que les deux entreprises qui ont la charge de vous servir sont mandatées par les compagnies aériennes. Ces employés doivent souvent jongler avec les réglementations (p.e. en matière d’excédents de bagages), qui ne sont pas toujours les mêmes d’une compagnie à l’autre. Etre un peu compréhensif n’aura jamais fait de mal à personne et ne pourra que vous aider à partir en toute sérénité.

Texte Gérard Blanc
Photo Isabelle Blanc

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