Touristes, si vous saviez...
JE PARS À LA DÉCOUVERTE

Kuching, la ville des chats

Kuching, capitale de lu Sarawak (Malaisie) est le creuset d’une population multiraciale et multireligieuse mais sa singularité est d’abord sa dévotion envers les chats conjuguée à tous les temps.

Sur l’île de Bornéo, le Sarawak est l’un des Etats les plus étendus de la Malaisie mais aussi le plus attractif : plages, montagnes, faune et flore équatoriales, rencontre avec des peuples aborigènes.  Pourtant, tous ces bonheurs sont des secrets bien gardés, car le Sarawak vit à l’aise grâce au pétrole et aux bois précieux (exploitation contestée d’ailleurs) et n’a, pour l’instant, pas trop besoin du tourisme.

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© Gérard Blanc

L’activité de la grande ville de Kuching, dont le développement a été fulgurant au foil des dernières années, se concentre dans les méandres de la rivière Sarawak. Regroupées autour de la grande mosquée et du temple sikh, les maisons basses du vieux quartier forment un marché géant, divisé en plusieurs parties: le marché de plein air, le marché chinois (Lorong Kai Joo) et la rue piétonne indienne (Jalan India), mais qui n’en a guère que le nom, la plupart des commerces affichant des enseignes chinoises. Cette dernière, surtout consacrée au prêt-à-porter, est la plus pittoresque de toutes, avec ses marchands de montres de contrefaçon, ses soldes de tissus à même le trottoir et surtout une population très cosmopolite. Dans le quartier chinois s’alignent des boutiques d’artisanat, de fleurs, de légumes, de fruits, de viandes, de poissons et d’épices, dont les odeurs et les couleurs formant un mélange insolite. Sur le « waterfront » de la Songai Sarawak, les amoureux, les bandes de jeunes chahuteurs et les familles viennent prendre le frais en fin d’après-midi, devant la tour du guet, en regardant le va-et-vient des tambangs-ferries, barques aux toits bariolés de publicités kitch. Des chalutiers amarrés déchargent leurs poissons; d’autres attendent le départ pour la pêche.

© Felicio Rodriguez

© Felicio Rodriguez

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© Felicio Rodriguez

Histoires de chats
Jadis, un sultan du Sarawak, en apercevant un léopard le prit pour un gros chat, et il décida de donner le nom de Kuching (chat en malais) à la capitale du Sarawak. Une autre légende voudrait que sur les bords de la rivière on trouve des lychees que les locaux appellent «œil-de-chat». Kuching a donc une vénération pour les félins et leur a même dédié un musée. On y trouve un amalgame de tout ce qui concerne les chats dans le monde, des léopards empaillés aux bandes dessinées (p.ex. Garfield), des posters publicitaires, etc.

Les singes roux
Les orangs-outangs, une espèce propre à Bornéo, qui en compte 5’000 sur l’île, dont 1’500 en Malaisie, y sont endémiques. A une trentaine de kilomètres du centre-ville, le centre de réhabilitation écologique de Semenggoh permet la rencontre mémorable d’un groupe d’orangs-outangs qui viennent chercher leur ravitaillement en fruits sur le coup de midi, ce qui est seulement possible hors de la période de fructification, pendant laquelle ils se débrouillent seuls. GBKuching7Après avoir mis à l’abri tous les objets (surtout les sacs qu’ils adorent arracher à leurs propriétaires et dont ils vident le contenu du haut d’un arbre s’ils n’y trouvent pas de nourriture) qui pourraient attiser leur convoitise, il ne reste plus qu’à attendre un trio qui annonce son arrivée à grand bruit de branches cassées. Il apparaît au grand jour comme lors d’une présentation de mode en ayant soin de montrer des visages expressifs (tendresse, dérision, réflexion, réprobation, etc.). Le vétérinaire de service est un puits de science qui relate les dernières frasques et fugues de ses protégés qui se terminent toujours par une embrassade d’un gardien; les orangs-outangs adorent se faire serrer dans les bras.

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© Gérard Blanc

Patchwork humain
L’une des attractions majeures de Kuching est son mélange de populations qui sait s’accommoder des différences religieuses et raciales pour que tous vivent en harmonie. Ils sont Malais, Chinois, Indiens, Pakistanais, Phillipinos et Bajaus (tziganes de la mer), ceci sans oublier les Dayaksou et les Ibans, autochtones en petit nombre venus parfois de leurs « longhouses » (habitat traditionnel) de l’arrière-pays.

Textes Gérard Blanc

Photo à la une ©  Felicio Rodriguez

 

 

 

Infos pratiques

Y aller

Genève-Doha-Kuala Lumpur avec Qatar Airways ou Genève-Dubaï-Kuala Lumpur avec Emirates, Correspondance pour Kuching avec Malindo Air ou Malaysia Airlines. Lyon-Istanbul-Kuala Lumpur avec Turkish Airlines et correspondance pour Kuching avec Malaysia Airlines. Paris-Bombay-avec Jet Airways et Bombay-Singapour-Kuching avec Air Asia.

Logement

Village House, Waterfront lodge, Marian Boutique Lodging House.

Restaurants

Bukit Mata Seafood Centre, Lepau, Feast & Furious Café, Topspot food court.

 

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