Touristes, si vous saviez...
ILS/ELLES FONT LE TOURISME

Alexandre Python, créateur d’ad gentes

Charpentier de formation, Alexandre Python a ensuite bifurqué vers le travail social après s’être converti au catholicisme à l’âge de vingt ans. Après un séjour chez Mère Térésa, il se dirigea vers une école d’évangélisation en France pour poursuivre son éducation chrétienne dans un séminaire à Namur pendant deux ans, au cours duquel il fit la connaissance de Rwandais de la communauté d’Emmanuel qui furent victimes de massacres. Alexandre Python, ad gentesIl sentit alors que sa vocation était d’organiser tant des pèlerinages sur les lieux des martyrs de l’époque que sur ceux des martyrs actuels. De là naquit l’agence ad gentes. Peu de temps après, conscient que les voyages de pèlerinages ne suffiraient pas à nourrir une agence, ad gentes s’ouvrit à d’autres produits touristiques sans oublier pour autant le projet initial.

Une agence chrétienne: Depuis 1998, Ad Gentes affiche la marque « agence chrétienne ». « Cette profession de foi est ma vision du métier d’agent de voyages, explique Alexandre Python. Elle signifie de refuser le tourisme sexuel et le respect de l’être humain tant vis à vis des pays visités que du traitement des clients et des employés, ou enfin de traiter à part égale le client au petit budget qu’un client plus fortuné.»

Historique : L’aventure d’ad gentes commence en 1998 rue des Asters à Genève, (avec sa petite fille dans les bras, précise-t-il pour la petite histoire). Convaincu du potentiel de clientèle qui pourrait avoir recours à ses services, Alexandre Python, décide alors d’ouvrir boutique dans le centre commercial genevois de la rue de Luserna en novembre 1991.

En 2005 ad gentes se lance dans le tour-operating avec son premier stand au TTW pour les produits nommés « de l’Inde aux Philippines ».  Puis, c’est le rachat de Discovery Travel de Michel Déco (spécialiste du Cap Vert), celui de Japan Tours et d’Argo Travel, la reprise de l’agence STA à Montreux (fin 2006) et la reprise de l’arcade de Géo-Découverte en 2007 à la rue de Lausanne. La décision est alors prise de faire passer l’entreprise du stade artisanal au stade professionnel en répondant aux  normes de la profession.

L’évolution voyagiste : Après « de l’Inde aux Philippines » se greffèrent l’Océan indien, l’Afrique et l’Amérique du sud. Dans la lancée vint s’ajouter, en 2012, le rachat de Japan Tours et celui d’Argo Holidays (Grèce, Israël et Malte).

La Chine, dernière-née : « Nous ne vendons que des destinations « passion » affirme Alexandre Python ». Tel est le cas de la Chine avec l’engagement récent de Dylan Fournier, ex-représentant d’Air China, lequel connaît la Chine comme sa poche et parle couramment le Chinois. « Ma politique a toujours été de donner sa chance à celle ou celui qui aurait une bonne idée à me proposer, ajoute Alexandre Python. Tel a été le cas pour Dylan, un passionné, avec qui nous discutions depuis 18 mois.»

Marié à Solly, d’origine philippine, Alexandre Python est père de quatre enfants. Pas de temps pour un hobby si ce n’est son agence et sa famille.

Propos recueillis par Gérard Blanc

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