Touristes, si vous saviez...
JE PARS À LA RENCONTRE

Les Seychellois en toute simplicité

On veut parfois comparer, à tort, les Mauriciens et les Seychellois, les uns devant être plus aimables que les autres. A mon avis la comparaison n’est pas raison. Peut-être que les Seychellois sont un peu réservés, mais cela n’a rien à voir avec de l’hostilité ou de la froideur.

J’ai eu la chance de me trouver sur l’île de La Digue et de marcher sur la route côtière si peu fréquentée que j’ai pu à loisir mitrailler le fameux oiseau rare et endémique qu’est la veuve des Seychelles.
Poursuivant ma promenade le long du littoral, j’avise un groupe de Seychellois qui prenait un pique-nique dominical sur la plage d’Anse Fourmis et faisaient un match de volley..
Je leur lançai: «Alors, qui gagne le match?» J’avais bien fait d’engager la conversation. La glace était rompue, on me répondit: «Viens donc te joindre à nous». Je rejoignais le groupe de bon cœur et celui-ci m’a accueilli à bras ouverts, comme si j’étais l’un des leurs en me faisant goûter leur punch et leur poisson grillé.
On bavarda tout l’après-midi jusqu’à la tombée de la nuit. Les mamans et les enfants m’apprirent une comptine dont les paroles en créole étaient, ma foi, assez faciles à deviner et à répéter. Ainsi en fut aussi des mouvements de danse, le tout sur un rythme de sega, bien entendu.
Je serais incapable de vous répéter les noms de tout le monde, mais je me souviens de Dany, organisateur de mariages et joueur de djembé, de Cleveses, le pêcheur professionnel, d’une employée de l’agence Mason’s, organisatrice de l’accueil des touristes, etc., et, bien entendu, d’une joyeuse équipe d’enfants qui dansaient, se taquinaient et se bousculaient dans l’eau.
Ce fut un moment mémorable, plein de simplicité et de chaleur. J’en ai encore des souvenirs plein la tête.
Certes, la chose ne se commande pas sur facture, et chaque expérience est unique en son genre, mais cela m’a montré qu’aux Seychelles, si vous vous adressez aux habitants en souriant, ils peuvent se montrer très chaleureux.

Texte & photos — Gérard Blanc

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