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BRÈVES

CDG-Express : un projet controversé

Un projet de liaison ferroviaire express entre la Gare de l’Est à Paris et l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG)  crée la polémique en région parisienne. Les Jeux Olympiques de Paris  sont l’objectif majeur d’un lancement de la ligne qui devra se faire au plus tard en 2024.

La chose n’a pas l’air de marcher comme sur des roulettes  entre la SNCF (Société nationale des chemins de fer français) et ADP (Aéroports de Paris) à propos du  calendrier de lancement  du CDG-Express, liaison rapide qui prendra 20 minutes entre la gare de l’est et l’aéroport parisien contre 30 ou 40 minutes aujourd’hui.  La crainte de la SNCF est que les travaux nécessaires à la construction de cette nouvelle ligne ne perturbent complètement  la circulation des rames RER en cours. La compagnie ferroviaire vient de décider de repousser le début des travaux de 18 mois, ce qui représente  un handicap majeur, alors que le gouvernement français, par l’intermédiaire du Préfet de l’Île-de-France, Michel Cadot,  s’est engagé auprès du Comité Olympique de Lausanne de mettre cette ligne en service pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Les maires des Massy, Bures-sur-Yvette et Palaiseau ont mis la pression sur les autorités, en menant une opération  « carton rouge » sur les quais du RER B de la gare de Massy-Palaiseau afin d’alerter l’opinion publique sur les risques de perturbations que pourraient causer les travaux du Charles-de-Gaulle Express sur la ligne du RER. Une quinzaine d’autres projets ferroviaires d’envergure de la région parisienne sont également promis comme, par exemple, la mise en place de nouveaux caténaires (ensemble de câbles permettant l’alimentation électrique du réseau ferroviaire) ou la construction d’un pont permettant de passer au-dessus des voies ferrées de Saint-Denis.

Une remise à neuf ? 2,1 milliards d’euros, dont 530 millions destinés à l’amélioration des lignes et gares existantes, sont les sommes investies par ADP, la  SNCF et la Caisse des dépôts, grâce à un prêt de l’État français. De son côté, la société ADP est déterminée à peser de tout son  poids pour que le projet aboutisse dans les temps impartis, en dépit de la résistance affichée ou non de la SNCF qui met en avant les inconvénients inéluctables, comme, l’arrêt pendant cent jours de la dernière liaison RER de la journée à 23h00. Les opposants au projet  soulignent que les montants investis permettraient largement de rénover un bon nombre de lignes existantes, alors que seulement 6% des passagers du CDG-Express  se reporteront sur la nouvelle ligne qui favorisera davantage les revenus aisés prenant l’avion pour leurs loisirs ou leurs affaires,  au détriment des revenus modestes qui auront besoin des lignes existantes au quotidien. De plus, la construction de l’infrastructure se fera au détriment de terres agricoles ou encore de projets de renouvellement urbains. Les défenseurs avancent que le CDG-Express accueillera les spectateurs du monde entier qui viendront assister aux jeux Olympiques de Paris.

Sources : Journal du dimanche/stopcdgexpress.org/Usine Nouvelle/

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